Les anecdotes de la musique classique les plus folles
La musique classique regorge d’anecdotes plus originales les unes que les autres !
L’histoire des compositeurs et de leurs créations a souvent donné lieu à des situations drôles, étranges ou encore dramatiques.
Voyons ensemble les plus folles anecdotes de la musique classique !
L’origine étrange de la Sonate des trilles du Diable de Tartini
Giuseppe Tartini, compositeur Italien du XVIIIème siècle, a composé plus de 350 œuvres, principalement des compositions pour violon.
Son œuvre la plus connue est certainement la Sonate des trilles du Diable. Quel nom étrange ! Tartini en donne justement une explication déconcertante.
En effet, d’après le compositeur, le Diable lui serait apparu en rêve. Empruntant le violon de Tartini, il joua pour lui une sonate d’une beauté sans pareille et interprétée d’une main de maître. En se réveillant, le compositeur essaya de rejouer cette sonate entendue en songe, mais avoua n’avoir jamais réussi à retrouver exactement la sonate de son rêve et qu’il avait tant aimée.
Beethoven, le compositeur sourd
Pendant toute sa vie, Beethoven a été pourchassé par la maladie, et mourra d’une pneumonie en 1827, à l’âge de 56 ans. Tourmenté, il exprima parfois la noirceur de ses pensées dans sa musique.
Dès ses 27 ans, Beethoven comprit que la surdité le guettait. Ses facultés auditives diminuèrent alors jusqu’à ce qu’il devienne complètement sourd, en 1816, à 45 ans.
Malgré cet handicap très lourd, Beethoven composa jusqu’à sa mort, laissant même une dixième symphonie inachevée. Sourd, le compositeur de génie était capable d’entendre toute sa musique par la pensée, de lire une partition et de jouer d’un instrument.
Enfin, pour en savoir plus sur cet aspect sombre de sa vie, je ne peux que vous conseiller de voir le très beau film d’Avner Peres sur Beethoven (disponible gratuitement en cliquant ici).
Jean-Sébastien Bach emprisonné à Weimar
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Sébastien Bach n’a pas eu une vie facile. On peut même penser qu’il avait un sacré caractère, et que ce dernier lui a parfois attiré des ennuis.
Ainsi, en 1717, il décida de quitter son poste de premier violon à la chapelle du duc de Weimar, pour aller occuper une fonction de maître de chapelle mieux rémunérée à Köthen.
Mais son employeur actuel, le duc de Saxe-Weimar, vit ce choix comme une trahison et emprisonna Bach pendant près d’un mois !
Cependant, le compositeur ne se laissa pas abattre pour autant, et composa quarante-six chorals pendant sa détention ! En voici un pour votre écoute :
La correspondance très osée de Mozart
La vie de Mozart est tellement dense qu’elle regorge d’anecdotes passionnantes sur la musique classique, à l’image du personnage, pétillant et plein d’humour.
Il y a également chez Mozart une fâcheuse tendance à la grivoiserie. La correspondance du prodige est passée à la postérité, et tandis que certains vantent ses qualités littéraires, certains curieux ont déniché des lettres plutôt…étranges !
Mozart écrivait fréquemment à sa cousine Maria Anna Thekla Mozart, avec laquelle il entretenait probablement une relation qui ne se limitait pas aux lettres. Ils échangeaient de manière très crue, avec un penchant certain pour la scatologie. Mozart lui écrivait par exemple « Je vous souhaite maintenant une bonne nuit, pétez au lit que cela craque ». Charmant !
Un Ave Maria qui intrigue tout le monde
Vous connaissez sûrement l’Ave Maria de Caccini. Ce morceau célèbre tant apprécié est un classique du répertoire de musique sacrée.
Par contre, il est peu probable que vous connaissiez Caccini. Ce compositeur italien du XVIème siècle n’est en effet principalement connu que pour cet Ave Maria, même si d’autres œuvres de sa main nous sont également parvenues.
Cependant, un mystère entoure cet Ave Maria. En effet, d’après de nombreux musicologues, il est très peu probable que Cacinni en soit l’auteur véritable. Ce doute s’explique notamment par l’anachronisme de la composition, mais également par le texte qui n’est qu’une répétition des mots « ave Maria », pratique peu courante au XVIème siècle où les compositeurs auraient plutôt utilisé toutes les paroles de la prière.
Aujourd’hui, le mystère demeure encore tandis que le célèbre Ave Maria est la plupart du temps attribué à Caccini. Mon hypothèse favorite est que le véritable auteur de cette composition ne serait autre que Vladimir Vavilov. Ce luthiste russe fit surgir de nulle part ce petit bijou lyrique sur un enregistrement de 1970… pour le plus grand bonheur des amoureux de la musique !
Un imposteur qui rendait les compositeurs aveugles
S’il est une des anecdotes de la musique classique particulièrement tragique, c’est bien celle qui concerne John Taylor.
Cet anglais, ophtalmologue charlatan, a causé bien des malheurs à deux grands compositeurs : Haendel et Bach.
En effet, en 1750, John Taylor se rendit à Leipzig. Il fut sollicité par Jean-Sébastien Bach, dont la vue faiblissait sans cesse depuis 1745. A deux reprises, il opéra le cantor. La suite de l’anecdote est dramatique : non seulement John Taylor ne réussit pas à rendre la vue à Bach, mais son opération échoua si lamentablement que le compositeur affaibli s’éteignit six mois plus tard.
Mais la fin de l’histoire n’est pas plus réjouissante. En 1758, le même ophtalmologue opéra Haendel sans succès, qui mourut aveugle l’année suivante. Doit-on y voir l’œuvre malheureuse de John Taylor ? Nul ne le sait.
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